Pourquoi ?

La perspective de produire eux-mêmes de l’information économique et sociale sous une forme qu’ils rencontrent fréquemment dans les médias est très motivante pour les élèves.
Cette motivation doit être entretenue car mener un sondage leur permettra par ailleurs d’approfondir l’étude d’un sujet que la classe aura retenu bien au delà de ce que pourrait obtenir nos meilleurs cours.
Elle doit être entretenue car élaborer un questionnaire contraint à l’exhaustivité et à la précision des réponses proposées, à la neutralité et à l’organisation des questions posées, bref à faire preuve de rigueur.
Elle doit être entretenue car sonder une population c’est obliger les élèves à sortir de leur milieu, c’est les confronter à l’invalidité de certaines de leurs hypothèses et restaurer ainsi leur statut hypothétique (« à quoi ça sert de poser cette question si tout le monde va cocher la réponse x ? »).
Cette réflexion critique est aussi alimentée par des résultats contre intuitifs qui sont fondamentaux même s’ils sont le résultat d’une intervention discrète du professeur sur le questionnaire.
Accessoirement cela permet de situer les sondages parmi d’autres formes d’enquêtes, d’élaborer des tableaux à double entrée (en lien avec les fréquences conditionnelles vues en mathématiques) et de construire des graphiques.

Avec combien d'élèves ?

Une trentaine d’élèves permet déjà d’atteindre sans grande difficulté le millier de sondés. Les élèves les plus timides mettent rarement plus de cinq heures pour réaliser 30 questionnaires exploitables. Trois heures semblent être la norme. Il faut compter une ou deux séances bien organisées en salle d’informatique pour la saisie (deux élèves par poste) de 30 questionnaires par élève environ.
Une solution praticable avec beaucoup moins d’élèves : enquêter sur des activités répétées durant une journée ou une semaine en confiant un carnet d’observations à chaque sondé. Ainsi le sondage de 100 personnes téléphonant 15 fois dans la journée permet d’observer 1500 conversations ; le sondage de sept jours d’activités de 150 personnes permet d’observer 1050 journées. Un excellent groupe de TPE s’est lancé dans ce travail pour les journées de travail des femmes de ménage... ils étaient quatre !

À prévoir

• Vous procurer Ethnos :
  C’est cher (750 € pour la version établissement d’Ethnos version 6). Il est possible que l'équipe des professeurs de STMG ou de certains BTS ait déjà acquis ce logiciel, auquel cas cela ne coûtera rien. Le financement peut passer plus facilement adossé à un projet pédagogique incluant enquête, exposition...
• Une communication transparente :
  Cela demande quelques précautions. Le proviseur doit être prévenu assez tôt pour éviter que le questionnaire soit l’objet de négociations trop tardives. Outre le questionnaire, il est préférable de l’informer des instructions données aux élèves pour le questionnement sur la voie publique. Il peut être souhaitable de prévenir le maire de la période du sondage même si ce n’est pas une activité soumise à autorisation administrative.
  Les parents d’élèves doivent être prévenus clairement que leurs enfants vont devoir aller dans la rue interroger des inconnus. Il faut qu’ils soient rassurés (enquête menée à deux, dates prévues, durée limitée) et qu’ils sachent que si leur enfant leur demande d’aller enquêter en boîte de nuit tous les samedis ce n’est pas vraiment des SES.

Des conseils pour réaliser votre questionnaire

Guides d'utilisation des différents modules de la version 4.5 d'Ethnos

Des exemples d'enquêtes :

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Ethnos est un logiciel de la société softconcept