Chères et Chers collègues professeur(e)s de SES,
Tout d’abord je vous adresse au nom de l’institution, à nouveau un grand remerciement pour votre engagement dans cette période de crise et pour votre participation au maintien de la continuité pédagogique.
En contact avec le terrain, je me propose de vous écrire régulièrement pour vous adresser quelques informations, notamment sur les points de vigilance et des exemples de « bonnes » pratiques. Je vous recommande donc de consulter chaque jour votre messagerie académique.
Quelques points de vigilance.
- Être conscient(e)s que nous ne savons pas combien de temps durera le confinement et se préparer à ce qu’il s’inscrive dans le temps.
- Être attentif(ve)s au fait que la continuité pédagogique engage tous les enseignements, pas seulement le nôtre. Il faut donc veiller à ne pas exiger des élèves un travail démesuré en SES (comme dans les autres disciplines), bien au-delà de ce que l’on attend d’eux dans une situation scolaire ordinaire.
- Veiller à ne pas engager les élèves dans pléthore d’exercices et réfléchir à l’acquisition préalable de savoirs et de savoir-faire.
- Penser que si les élèves les plus à l’aise scolairement sauront se maintenir dans une situation d’apprentissage, les plus fragiles pourraient, si on n'y prend pas garde, être en rupture pédagogique aux conséquences fâcheuses.
- Songer que la fracture numérique existe même si elle est marginale et que des élèves qui ne sont pas en mesure de se connecter pourraient se trouver exclus de la continuité pédagogique. Il s’agirait alors d’envisager en équipe pédagogique les moyens de remédier à cette situation.
- La question des ressources numériques en SES : vous avez été destinataires de plusieurs messages de ma part indiquant de façon non exhaustive les ressources disponibles (ECONOFIDES ; les ressources du Collège de France ; les ressources en pédagogie inversée du site SES de l’académie de Versailles) ainsi que d’une information de l’inspection générale en SES qui dresse un tableau récapitulatif de diverses ressources (EDUSCOL vient d’en faire mention). Il faut prendre garde de ne pas lancer vos élèves et vous-mêmes dans une compilation de ressources qui se révèlerait contre-performante.
Quelques suggestions de « bonnes » pratiques.
- Dans les éléments de langage utilisés, penser à la fois à rappeler les élèves à leurs obligations scolaires, à les convaincre que vous agissez comme à l’habitude dans leur intérêt, à rassurer autant que faire se peut ceux qui sont particulièrement anxieux. Ne pas hésiter à communiquer en ce sens avec les familles, notamment lorsqu’on est professeur(e) principal(e).
- Quelle que soit la façon dont vous parvenez à communiquer avec les élèves, ne pas leur livrer des chapitre entiers, ce qui risquerait de les perdre ; préférer un étalement du travail dans le temps.
- La continuité pédagogique doit pouvoir être individualisée. Il apparaît nécessaire que les quelques élèves particulièrement fragiles de chaque classe soient fréquemment contactés, notamment par téléphone, afin de les soutenir, de les encadrer, de les orienter, de les conseiller personnellement. On peut imaginer que le(s) professeur(s) principal(aux) de chaque classe puisse organiser ce suivi individualisé en équipe.
- Arrêter un emploi du temps régulier des élèves, sur la base de l’emploi du temps habituel, en respectant le poids respectif de chaque enseignement.
- Parmi les ressources numériques mises à votre disposition, effectuez un choix. Il importe que l’enseignement dispensé fasse sens pour les élèves et être convaincu(e)s que la(e) professeur(e) demeure concepteur(trice) de son enseignement qu’il(elle) le didactise.
- Travailler en équipe pédagogique ainsi qu’avec la direction de l’établissement sur tous les sujets qui engagent la continuité pédagogique.
Je vous transmets mes meilleures pensées en cette période difficile en sachant que le service d’éducation peut compter sur chacun et chacune de vous. Je reste à votre disposition et à votre écoute.
Dominique Chamblay
IA-IPR de SES