La politique monétaire menée par la banque centrale consiste à contrôler la masse monétaire.

L'instrument privilégié par la banque centrale por mener la politique monétaire est la manipulation des taux d'intérêt directeurs, taux d'intérêt à court terme sur le marché monétaire interbancaire.

Une politique monétaire expansive se caractérise par une baisse des taux d'intérêts directeurs favorisant le développement des crédits accordés par les banques de second rang. La masse monétaire s'accroît donc.

Ceteris paribus, l'accroissement des crédits accordés par les banques de second rang favorise le développement de la consommation finale et de l'investissement, ce qui stimulerait la croissance économique.

Si cette politique monétaire expansive stimule la demande de biens et services (consommation finale et investissement) mais que l'offre de ces biens et services ne suit pas la même tendance, alors ce déséquilibre entre la demande et l'offre de biens et services risque de se traduire par une augmentation des prix, de l'inflation.

Une politique monétaire restrictive se caractérise par une augmentation des taux d'intérêt directeurs favorisant la contraction des crédits accordés par les banques de second rang. La masse monétaire stagne, voire se réduit.

Ceteris paribus, la contraction des crédits accordés par les banques de second rang pénalise la demande de biens et services (consommation finale et investissement) et risque ainsi d'entrainer un ralentissement de la croissance économique, voire une récession.

Si cette politique monétaire restrictive pénalise la consommation finale et l'investissement tandis qu'à court terme l'offre de biens et services ne se modifie pas, alors ce déséquilibre entre la demande et l'offre de biens et servies peut se traduire par de la désinflation, voire de la déflation.

L'objectif principal de la BCE est de limiter l'inflation légèrement en dessous du seuil de 2% l'an.

Si l'on privilégie la lutte contre l'inflation, alors la politique monétaire ne peut être utilisée pour soutenir la croissance économique lorsque le taux d'inflation est proche de 2%, voire lorsque l'on craint qu'il ne s'en rapproche.