Une inégalité n’est pas une simple différence, c’est une différence qui se traduit par des avantages et des désavantages sur une échelle de valeurs collectives, propre à une société. Une inégalité se traduit par un accès différencié à des ressources rares comme par exemple les revenus ou les postes prestigieux.

Lorsqu’on divise une population en 10 groupes de même taille, les déciles correspondent aux frontières, aux seuils qui séparent chacun de ces groupes (il peut s’agir de niveaux de salaire, de revenu, de niveau de vie ou encore de patrimoine) : il y a donc 9 déciles. La médiane est un décile particulier puisqu’elle partage la population en deux groupes égaux représentant chacun 50% de la population.

On peut mobiliser 2 outils statistiques à partir des déciles : l’écart interdécile (D9 – D1) ou le rapport interdécile (D9/D1). Ce dernier est plus pertinent pour étudier les inégalités.

Plus le rapport interdécile est élevé et plus les inégalités sont fortes puisque plus il est élevé et plus l’ampleur des inégalités entre les 10% les plus riches et les 10% les plus modestes est importante.

Pour analyser les inégalités on peut aussi utiliser d’autres quantiles : des quartiles en divisant la population en 4 groupes de 25% ; des quintiles en divisant la population en 5 groupes de 20% ; des centiles en divisant la population en 100 groupes de 1%.

Le top 1% est un groupe constitué par les 1% des individus les plus riches (en termes de revenu ou de patrimoine). Plus la part des richesses détenue par le top 1% est élevée et plus les inégalités sont fortes puisque cela signifie aussi que la part détenue par les 99% restant diminue.

La courbe de Lorenz.

Plus la courbe de Lorenz est éloignée de la droite d’équirépartition et plus les inégalités sont fortes donc lorsqu’on compare deux courbes de Lorenz on peut dire que celle qui s’éloigne le plus de la droite d’équirépartition présente des inégalités plus fortes.

A partir de la courbe de Lorenz, on peut calculer le coefficient de Gini (parfois aussi appelé « indice de Gini »). On le calcule en divisant l’aire qui se situe entre la droite d’équirépartition et la courbe de Lorenz par l’aire du triangle sous la droite d’équirépartition.

Le coefficient de Gini se situe toujours entre 0 et 1. Plus il se rapproche de 0 et plus les inégalités sont faibles, plus il se rapproche de 1 et plus les inégalités sont fortes.