Les variables macroéconomiques qui peuvent diverger sont : la croissance, le chômage, l’inflation et le commerce extérieur.

Un choc asymétrique qui n’affecte qu’un seul État membre comme une épidémie localisée qui nécessite un confinement de la population peut nécessiter la mise en place d’un plan de relance de l’activité mais si en même temps, la zone euro est exposée à un risque inflationniste alors la politique monétaire doit être restrictive : ces deux politiques apparaissent bien contradictoires.

Si un État membre mène une politique budgétaire de relance de façon asymétrique alors une partie des capitaux engagés dans cette politique profitera à ses partenaires commerciaux via le canal des importations : il y aura un effet de débordement qui dépendra de la propension à importer. Les partenaires commerciaux profiteront donc de la relance : il y a bien ici une externalité positive.

Une politique de relance peut être inefficace car il y a une fuite via le canal des importations : plus la propension à importer sera forte et plus elle sera inefficace. Cette fuite via les importations peut aussi provoquer une dégradation du solde extérieur si les importations augmentent alors que les exportations restent stables.

Une politique de rigueur isolée est source d’externalités négatives puisqu’elle entraînera une contraction des importations. Elle peut donc se traduire par un effet de contagion vers les partenaires commerciaux.

Le Pacte de stabilité et de croissance instauré en 1997 impose deux règles : le déficit public doit être inférieur à 3% du PIB et la dette publique inférieure à 60% du PIB. Le Pacte budgétaire européen instauré en 2012 impose quant à lui une contrainte sur le déficit structurel : il doit être inférieur à 0,5% du PIB si la dette est supérieure à 60% du PIB et inférieur à 1% dans le cas contraire.

Il y a une surveillance multilatérale des règles de discipline budgétaire qui est assurée par le conseil Ecofin. En cas de non-respect de ces règles, il peut y avoir recommandation de la Commission puis avertissement. Ensuite la Commission peut engager une procédure pour déficit excessif qui peut se solder par une amende exprimée en pourcentage du PIB.